jeudi 2 septembre 2010

Chaos à Maputo...

Voilà le gros titre des quelques médias qui se sont intéressés au sujet. La vérité est tout autre. Même si ça reste assez chaud.

Tout a commencé par des sms qui ont été relayés mardi dernier. Toute la population était appelée à faire grève contre la vie chère à Maputo. Avec un smic a 50 € et le sac de riz a 40€ on comprend parfaitement que la population n'en puisse plus d'être à genoux. La monnaie nationale a été dévaluée de manière importante ces derniers mois. A l'inverse, le Rand, monnaie sud africaine, s'est enchérit. Quand on sait que la plupart des importations viennent de la nation arc en ciel, on comprend la flambée des prix récente.

En quelques heures, toute la banlieu s'est enflammée. La population, spontanément, sans syndicat, parti politique ou tout autre leader, s'est soulevée et à bloqué les accès à Maputo. Pneus, troncs, voitures, barques, poubelles, tout ce qui to,bait sous la main était utilisé pour bloquer les accès à Maputo. Asphyxier, pour mieux faire comprendre au Gouvernement le ras le bol général.

Mercredi après midi, le ministre de l'intérieur s'est exprime particulièrement diplomatiquement en indiquant que les manifestants pouvaient continuer, que le Gouvernement ne cèderait pas.

Quand on sait que 60% du budget du Gouvernement sont des donations du Nord, on comprend bien que les caisses ne permettent pas de juguler cette flambée des prix. Mais c'est aussi la corruption galopante qui est mise à l'index, et tout un tas de mesures récentes qui sont jugées injustes par la population. Je ne m'étendrais pas dessus, l'internaute curieux saura les dénicher sur le net. Le rôle de votre humble narrateur n'étant pas celui ci.

Les événéments continuent à l'heure ou j'écris ce billet. Il y a deja au moins 6 miorts et près d'une centaine de blessés. Les hôpitaux ne font pas face car leur personnel vivant pour la plupart en banlieue, ne peut pas se déplacer. La nounou de Clara a sa maman a l'hopital et elle doit aller la nourrir tous les jours. Elle m'a dit que les malades avaient faim, demain, j'achete 50 petits pains et après les avoir beurrés, elle ira les distribuer.

Pour notre part, nous sommes à la maison, centre ville de Maputo. Il ne s'y passe rien. L'essentiel des commerces et des administrations est fermé, nous avons fait nos provisions. Tout est calme, on dirait un dimanche.

L'anecdote que peut etre certains d'entre vous attendaient.
J'avais la visite du Directeur Commercial Afrique de notre Groupe cette semaine. le malchanceux avait déjà programmé son voyage au Mozambique il y a quelques temps et avait du l'annuler pour cause de nuage volcanique en Islande.
Puisuqe tous nos RDV commerciaux ont été annulés faute de clients à visiter, j'ai vivement inviter mon supérieur à plier bagages aujourd'hui plutot que samedi.
15h30, mon collegue me confirme qu'il y a un vol a 17h30. Nous fonçons à son hotel, check out efectué en 10mn.
Sur la route de l'aéroport, je découvre ce qu'on ne nous montre pas aux infos locales : des routes carbonisées mais déblayées de leurs débris par des bulldozers, une cinquantaine de barrages incendiaires avaient été improvisés dans la nuit. On nous dit qu'il faut une escorte pour aller à l'aéroport. Un taxi en vient, il me dit que c'est safe.

A la vue de tout ce goudron calciné, je ne suis pas rassuré, mais mon boss lui, briscard africain, continue à me parler boulot. Je n'ai qu'une envie, le jeter à l'aéroport et faire le chemin inverse avant la tombée de la nuit.

Entre temps, mon adjointe m'appelle. Elle fait des courses et me propose de de faire le plein pour moi comme on en avait discuter le matin. Maputo étant asphyxiée, on ne sait pas combien de temps cela peut durer.

Je jette mon boss a l'aeroport. SOn billet n'est pas echangeable, il est 16h15, le check in ferme dans 30mn. Un coup de Visa premier et voila mon boss pres pour le check in, me parlant de nusiness au Moz pendant que lui montre les gros titres du journal "O Pais" avec une photo particulièrement flippante.

Après un bref au-revoir, je remonte dans la voiture et fonce a toute berlingue sur les routes calcinées. Il ne s'est pas passé une heure depuis qu'on a quitté l'hôtel, et déjà des groupes se sont formés, des pneux brulent. J'arrivent a une intersection, autour, des bidonvilles, des passants. Tout a coup, une fusillade éclate... les mamas se jettent a terre, mon compteur indique 90 mais je me baisse pendant 5 bonnes secondes sans regarder ou je vais. Je roule sur cette 2x2 voies quasi déserte et ne m'arrête pas aux feyx. Belle frousse. Etait ce une fusillafe, des pneus qui éclataient? Je ne le saurais probablement jamais. Mais les mamas et moi avons pris le partie de rendre grâce à la pesanteur.

Nouveau coup de fil. Les courses ont été fairtes. Pour aller les chercher je dois emprunter la marginal, cette avenue de 10 km qui se love sur le littoral. A peine arrivé sur l'avenue, hallucinant : une bande de potes fait du kite surf, des barraques sont bondées de gars qui enchainent les bieres, d'autres se baignent. Ce férié providentiel est vécu bien différemment par les nantis de Maputo. Ne regardent-ils pas les journaux? ont ils juste l'habitude? Le contraste est saisissant. Hier, à 5 km de là, des flics a cours de munition en caoutchouc tirait sur la foule et faisait 6 morts au moins.

Me voila chez moi, avec de quoi tenir 15j a la maison. Les chaines locales disent que c'est plus calme ce soir. Le Gouvernement et les autorités religieuses appellent au calme. On verra demain.

En attendant je vous mets quelques photos et quelques videos tournées sur les événements. Et rassurez vous, nous sommes dans un quartier particulièrement tranquille, on dirait que c'est dimanche, c'est tout.

Grosses bises.





mercredi 11 août 2010

Whale watch

Just an ordinary day in Maputo.

Je sais que ça doit en énerver plus d'un. Et pourtant, de Juin a Octobre, c'est la saison des baleines à bosses. Je ne vais pas retranscrire ici la transhumance si bien décrite par Thalassa, Ushuaia and co... long story short, les baleines à bosse se nourissent en Antarctique et remontent le long du canal du Mozambique (entre autres) pour assurer la descendance. Pendant de longs mois, ces mammifères énormes ne mangent rien et ne baignent dans les chaudes eaux de l'indigo que pour s'accoupler et mettre bas.

On en parlait depuis quelques semaines avec mon ami. Il bosse au Ministere des peches a la surveillance des peches illegales en eaux mozambicaines. Les scientifiques sur l' ile d' Europa, les observateurs de Mada, tous lui disaient qu'elles étaient là. Manquait plus qu'a attendre le bon jour.

Dimanche dernier, un de ses couples d'amis, la soixantaine, elle zimbabwéenne, lui angliche, vivant au Mozambique depuis 25 ans, nous ont emmené sur leur bi moteur pour admirer les baleines. Poulet piri piri, samoosas aux herbes et autres specialités locales dans la glacière, tout etait fourni par notre skipper et son epouse. Nous n'avons fourni que le liquide.

Après une bonne heure de mer, propulsés par les deux Yamaha 85, nous croisons le cap Inhaca et son phare inutilisé depuis des lustres. C'est ce cap qui marque l'entrée de la baie de Maputo. Là git un bateau rouillé par 35 ans de contact avec les eaux. Seul le moteur dépasse le niveau de l'eau.

On pensait tourner, galerer, mais apres seulement 5 minutes en mer, le matériel indiquait 60 metres de fond, et elles étaient là. Les baleines nous attendaient.

Une veritbale partie de cache cache s'est engagée, les baleines ne remontant a la surface que pour prendre deux inspirations et disparaitre pendant 10 minutes. Elles reapparaissaient a 2 miles de la. Moteurs a fond, nous les retrouvions avant qu'elles nous échappent a nouveau.

C'est en les poursuivant comme cela qu'on s'est rendu compte que la zone était peuplée de dizaines de specimens. Il y en avait partout, tout autour de Baixa Denae, une espece de recif au milieu de la mer qui remonte des fonds a 30 metres, au milieu de tombants descendants a 100.

Apres quelques heures a se sentir tout petit, nous sommes rentrés sur Maputo en croisant par Punta Maria, une réserve marine ou le snorkeling est parait il excellent. Pas testé, l'eau est a 22 en ce moment... brrr

Quelques photos et une video suivent. Enjoy.






lundi 26 juillet 2010

Tranches de vie.

Quelques anecdotes en vrac pour vous donner une idée des personnages qui font mon quotidien ici.

Empregada

Ah l'empregada. La mienne s'appelle Dona Inacia. La quarentaine, 80 kgs bien tassés, c'est la dame qui garde Clara et qui s'occupe de la maison. C'est elle qui d'un coup de baguette magique transforme mon appart dérangé en un loft rutilant. C'est elle qui prépare les meilleurs crevettes piri-piri de Maputo quand je prend ma pause déjeuner en semaine. C'est elle qui mutliplie le prix du kilo de tomate par deux a chaque fois qu'elle va faire des courses. C'est encore elle que Clara appelle Dona, tout simplement, et qui fait un peu partie de la famille désormais.

Le vendeur de cigarettes
J'ai un vendeur attitré. Il est toujours au croisement de l'avenue 24 de Juillet et la Julius Nyerere. Il me hele tous les jours et me vend la cartouch de Malback a 600 meticais, 550 dans les bons jours (10/12 EUR). C'est lui qui se rue sur ma voiture des que je m'arrete pour prendre de vitesse ses concurrents. Il n'a jamais de troco (monnaie) et s'arrange toujours pour me refourguer un ou deux paquets de plus pour que le compte soit rond.

Le garde en bas de chez moi.
Je ne connais toujours pas son prénom. Tout sourire, il me dit bonjour avec une banane de guedin. Il me demande tous les jours de laver ma voiture, qu'elle soit sale ou pas. 50 meticais le lavage en 30mn, wax compris (1 EUR environ). Et on me dit que je le paye trop... Guess what, ma voiture brille non stop.

La femme de menage au boulot

Une petite dame toute frele. Le visage travaillé par les épreuves. Elle fait du mieux qu'elle peut pour que nos bureaux soient propres. Mais avec tous les gars des opérations, c'est pas une tâche aisée. Elle est adorable, fragile, on sent que sa vie n'est pas facile tous les jours. Mais elle est toujours tout sourire, chante des chansons populaires mozambicaines dans les beaux jours.

La fameuse N.
Une agent immobilière qui connait le tout Maputo. Baptisée "fille de Bob marley" il y a dix ans, tout le monde l'appelle Nikita, Ninita pour les intimes. c'est elle que j'avais vu a Paris en aout dernier et qui avait ravivé les souvenirs du Moz. Adorable, cultivée, haute comme trois pommes, elle fait partie de ces gens qui vous font adorer cette population.

Maputo le samedi matin sur une terrasse
Galão - tosta mista, je prend mon petit déj près de chez moi sur la 24 de Juillet. Le livreur d'oeufs qui approvisionne mon boulanger patissier attitré, des femmes qui s'affairent aux courses, des empregadas qui passent avec des bouteilles de gaz sur la tête, des gamins qui chahutent, des after clubbers lunettes vissées sur le nez qui rentrent chez eux, le libanais a la caisse qui lorgne sur la serveuse, les voitures qui passent a 30 et qui se font klaxonner, l'odeur des acacias, le gars bourré à 9h qui chauffe la vendeuse de clopes a l'unité, le couple qui fait ses emplettes.

Le miramar
La carte est sommaire. Tout est servi grillé. Poisson "vermelhão" et crevettes. Le seafood platter for one serait servi pour trois sur les champs. Les pieds dans le sable, je savour mon vinho verde en mangeant mon poisson. On est samedi midi, le week end commence. Les vendeurs a la sauvette proposent des objets artisanaux, des femmes vendent les cachuetes grillees du matin ou des cajous au piri piri. Les gamins jouent dans le sable, près de l'air de jeu. L'écran géant retransmet la coupe du monde. A conta por favor. Il est l'heure d'aller marché sur la plage et contemplé cette ville si particulière, aux immeubles haut perchés sur cette falaise qui tombe abrupte dans les eaux de l'Indigo.

10 mn chrono.
Le temps que je mets porte a porte pour aller au boulot.

La mosquée de la Baixa
Elle est face a nos bureaux. Le vendredi est particulierement busy. Je me suis fait mainetant aux appels a la prière. Apaisants, ils sont marrants parfois. Le muezzin n'est clairement pas un chanteur lyrique et fait parfois des fausses notes. Fendard.

J'en oublie des tonnes... a la prochaine.

Marrabenta rules...

Mon post précédent serait incomplet si je ne rendait pas hommage à un groupe qui me fait frissoner, un groupe de Marrabenta : Ghorwane. Je sais que la majorité d'entre vous ne sait pas de quoi je parle, une petite vidéo chopée sur Youtube devrait vous mettre dans l'ambiance... This is Maputo night life. Be prepared if you wann come one day.

Abraços,

Moreira Chonguiça

Les choses ont changé à Maputo. Musicalement parlant, on est loins du Marrabenta traditionnel que j'avais l 'habitude d'entendre il y a 10 ans. Place au Jazz et au son moderne. J' avais posté il y a quelques temps un billet sur 340ml que certains d'entre vous ojnt entendu sur les ondes de Nova. Eh bien, il faut croire que le son Moz connait sa nouvelle vague musicale.

Vendredi soir, la CFM, gare ôh combien emblématique de Maputo par son architecture et son histoire, hébergeait le premier concert de Moreira Chonguiça sur sa terre natale. Après avoir reçu un nombre de prix impressionnant en Afrique du Sud, et au Cap plus particulièrement (terre emblématique du Jazz contemporain en Afrique), Moreira nous a offert un concert de toute beauté, agrémenté d'un public ultra communicatif et acquis à sa cause.

Moreira renoue avec le passé de Maputo, Lourenço Marques d'alors, qui attirait écrivains, musiciens et autres faiseurs d'opinion en tout genre, venus profiter de la douceur de vivre de ce petit bout de terre en terre Indigo. Moreira redonne ses lettres de noblesse au Jazz Mozambicain et enflamme les foules.

Une petite vidéo enregistrée lors du Mozambique Jazz festival suit. Elle illustre parfaitement la nuit proposée dans certains bars de Maputo.

Enjoy...

mercredi 2 juin 2010

Alfândega e Migração

Traduisez Douanes et Immigration.

Il m'est arrivé un truc assez fendard. Une aventure comme seule l'Afrique (à ma connaissance) sait en offrir.

Je vous ai raconté que j'étais allé au Swaziland début Mai? Eh bien, en sortant du pays, j'avais embarqué le passeport de Clara pour le faire tamponner, même si la pitchoune ne m'accompagnait pas. C'était d'ailleurs passé comme une lettre à la poste (j'avais raconté que la petite roupillait dans la voiture...).

Bref, je ne sais pas vraiment pourquoi, oh puis si, cf mon post "busy, busy", mais j'ai complètement zappé que mon visa arrivait à expiration le 1er Juin. J'étais convaincu que c'était le 4 et j'avais déjà prévu un aller/retour à la frontière cette semaine pour en avoir un tout beau tout neuf. Mais ce matin en regardant les dates, c'était bel et bien le 1er Juin. Le 2 juin est donc ma première journée de clandé au Moz...

Bref, je demande à ma super comptable qui a des entrées à la Direction de l'Immigration si elle peut faire quelque chose. Après quelques coups de fils, T. revient vers moi et m'annonce qu'il n'y a qu'une solution, me taper les 70 bornes de routes sinueuses et cabossées pour rejoindre Namaacha, ville frontalière où on règlera mon souci. Soit. La journée était chargée, j'irais à 17h, juste à temps pour rejoindre la frontière avant quelle ferme.

Je n'aime pas conduire la nuit au Mozambique, et ici en hiver, il fait nuit à 17h30. A moi les camions sans feux et les riverains habillés en sombre que même en pleins phares tu les vois pas quand ils traversent.

J'arrive à 19h15 à la frontière. J'explique la situation à la douanière qui me dit :

"Mon fils, tu vas te prendre une grosse grosse amende" "Non seulement tu es clandestin au Mozambique depuis 24 heures mais en plus tu me demandes de tamponner le passeport de ta fille alors qu'elle ne t'accompagne même pas. Tu vas dormir ici mon fils."

Bon, j'ai l'habitude de cette technique de négociation où la partie adverse te dresse un tableau tellement noir, que tu trouveras la proposition qui suit excellente alors que tu te fais bien carroter. Elle continue.

"Si tu veux que je te dépannes, c'est 3000 par passeport et je te refait un visa ni vu ni connu avec les tampons qui vont bien".
Wow, ça fait quand même 150 euros au total. Elle n'y va pas de main morte la mémère (qui soit dit en passant, s'exprime haut et fort au milieu de ses collègues qui ne bronchent pas vraiment, la corruption, le "jeito", l'"ajuda", c'est normal ici).

A coups de "tà bom, tou a pedir" et autre petites serenades épicées en sourires convenus, j'arrive à tomber l'addition a 3000.

"Soit, maintenant va faire tamponner tes passeports côté Swazi..."

Merde, ça ferme dans 10 minutes. Et je dois y aller à pied si je veux éviter les formalités douanières de la voiture.... Me voilà à courir en chaussures de ville dans le no man's land qui sépare les deux pays.

Côté Swazi....
"Good evening Ma'am. Left my child with her mom on the other side. Did not want her to run with me."
"OK BUT YOU MUST PAY".

La messe est dite. Va pour 50 emalangeni (5 EUR) et les tampons entrée/sortie qui vont bien... Le Swazi serait contaminé par le Moz?

Retour côté Moz, un peu essouflé par cette cavalcade nocturne. Ma douanière préférée me branche et me demande si je n'aurais pas un parent à lui présenter. Les visas sont en préparation, elle a du temps à tuer. Elle est un bon parti selon elle, possède trois maisons près de Maputo, est véhiculée, a trois enfants. Elle est veuve et a un petit penchant pour le pinard (ce que ses collègues confirment bien volontiers en parlant plutôt de whisky). Elle dit manquer d'affection, et ses collègues se marrent. Une petite dispute éclate entre deux douaniers visiblement amants, des remarques fusent. On se croirait dans un troquet, une barraca. La scène dure 20 bonnes minutes. On se raconte nos vies. Tout le monde se marre.

Ma douanière préférée me demande ensuite de lui présenter un "madala" (vieux) de mon entourage. Quelqu'un qui aurait besoin d'etre entretenu (!) mais qui lui donnerait beaucoup d'affection en échange. Elle me demande de la prendre en photo avec mon téléphone et insiste à me donner son 06. Elle veut que je lui présente mon darron ou un oncle. Je ne mettrais pas la photo ici, mais la coquine a même censuré les mauvaises prises. On croit rêver ! On papote, on rigole, les douaniers se taquinent entre eux, c'est la fin de journée et tout le monde est content de m'avoir chipé mes 3000. Je repars avec mes visas sous le bras avec le sentiment tout de même, que ça aurait pu être bien pire, (j'aurais probablement payé le triple à Maputo) et Dieu que je me suis marré.

Sourire aux lèvres, je repars avec un reçu pour le bakchich que j'ai du lâché (faut pas pousser c'est quand même à la boite de payer), et avec la paradoxale sensation d'avoir passé un bon moment à me faire taxer...

Bien le bonsoir amis lecteurs.

dimanche 30 mai 2010

340ml



Peut être que certains d'entre vous ont entendu leurs morceaux sur les ondes de Nova (ils étaient playlistés en Avril). Ce groupe mozambicain basé à Johannesburg se produit a Maputo a l'heure ou je vous ecris. Pitchoune oblige, pas moyen d'aller y assister... Et pourtant, les concerts au coconuts sont toujours énormes !

Ils sont en tournée en France cet été, foncez y les yeux fermés.

Je mets quelques liens pour ceux qui ne connaitraient pas (le premier clip est tourné a Maputo)

La bise