dimanche 30 mai 2010

340ml



Peut être que certains d'entre vous ont entendu leurs morceaux sur les ondes de Nova (ils étaient playlistés en Avril). Ce groupe mozambicain basé à Johannesburg se produit a Maputo a l'heure ou je vous ecris. Pitchoune oblige, pas moyen d'aller y assister... Et pourtant, les concerts au coconuts sont toujours énormes !

Ils sont en tournée en France cet été, foncez y les yeux fermés.

Je mets quelques liens pour ceux qui ne connaitraient pas (le premier clip est tourné a Maputo)

La bise



Busy, busy...

I am busy, very busy. Things are hectic here. I don't seem to be able to find time to just relax.

Ouai, je les ai toutes utilisées ces excuses. A vrai dire, c'est vraiment la course en ce moment. Au boulot d'abord. Une compta 2010 a reprendre (avec une comptable qui sait a peine faire une addition), la formation de mes deux "adjoints", dont un débutant dans l'univers de la logistique, le déménagement de nos installations, avec tout ce qui va avec (travaux dans les nouveaux locaux, négo avec l'ancien et le nouveau proprio, tri du merdier laissé par mes prédécesseurs) et tout ça pendant la saison haute de notre activité... Hard to keep up with emails and stuff. Enfin, heureusement, les week-ends sont là pour décompresser.

Mais bon, pas moyen de sortir du pays pour le moment... J'ai un visa entrée simple au Moz, et je dois le renouveler tous les mois à Maputo. Jusqu'à ce que j'ai un visa de résidence. Donc pas moyen d'aller en Afrique du Sud faire des courses, montrer le Kruger a la pitchoune... Arf. Plus que quelques semaines (le temps que mon extrait de casier judiciaire arrive de France et que le process soit lancé) et ce sera bon.

Pour terminer, mon déménagement qui vient tout juste d'accoster au Mozambique. Trois mois pour arriver à Maputo... Allellujah !

Voila en vrac mes news. N'hésitez pas a en envoyer.

La bise.

lundi 10 mai 2010

Have a seat... Sente-se por favor

Je vous retranscris un reportage photo d'un pote infographiste a Maputo. Une vision assez intéressante des receptacles à postérieurs éparpillés un peu partout à Maputo. Certaines photos en disent long sur Maputo et les popotins qui se posent sur ces chaises souvent improvisées. Popotins appartenant pour la plupart aux vendeurs de rue, aux gardes résidentiels.
Perso j'ai adoré.
Enjoy
































dimanche 9 mai 2010

Mswati III, Roi du Swaziland

Quelle bizarrerie que ce petit Royaume. A peine plus grand que l’Ile de France, ce pays cumule les particularités et reste néanmoins une destination touristique particulièrement intéressante. . Dernière Monarchie Absolue d’Afrique, ses traditions méritent d’être reprises ici.

Commençons par le roi Mswati III. Couronné à l’âge de 18 ans en 1986, il est le 67ème fils du roi Sobhuza II. Ca fait beaucoup d’enfants me direz vous, eh bien, disons que la tradition swazi devrait ravir les fantasmes des plus lubriques d’entre vous : le Roi est d’une part polygame, et peut, à souhait, choisir une nouvelle épouse tous les ans. Cela se produit lors d’une cérémonie annuelle appelée la Reed Dance durant laquelle les Swazi vierges qui le désirent, dansent devant sa majesté. En 2005, Mswati avait douze épouses, deux fiancées officielles (avec lesquelles il n’a pas encore eu d’enfant, le statut d’épouse venant uniquement après la naissance d’une descendance) et vingt-quatre enfants. Une vidée sur la reed dance 2008 suit.



J’étais au Swaziland le week-end dernier. Pas pour une Reed Dance, non, mais pour visiter ce pays particulièrement joli et varié soit dit en passant (savanes, chaine de montagnes, foret tropical, et tout cela dans un territoire aussi petit).
Le contraste avec le Mozambique est saisissant. Le Swazi est un pays de fermiers et d’éleveurs. Les troupeaux de vaches à viande et les étendues à n’en plus finir de cannes à sucre sont là pour le montrer. Côté Mozambique, ce n’est que savane et monts inexploités. Côté Swazi, la densité est plus forte et c’est visible.

Notre lieu de chute était le parc Mlilwane, célèbre pour sa manière insolite de découvrir la faune africaine : en VTT, à cheval ou en rando. Oui, oui vous avez bien lu. Mais rassurez-vous, d’après le personnel, le seul fauve qu’il y a dans le parc est un léopard avachi. Pas de gros mammifères non plus. Soit. Après une nuit bien fraîche dans un lodge gigantesque, notre petit Groupe a préféré prendre le 4x4 pour visiter la réserve. Il faut dire qu’elle est vallonnée et qu’on était pris par le temps. Nous devions aller faire quelques petites courses. C’est justement en faisant ces courses que nous sommes tombés sur un endroit tout à fait insolite : la House of Fire. Cet espèce de lieu multi artistique regroupe des coopératives d’artisans, des musiciens, des artistes peintres, deux troupes dans un lieu unique. Une espèce de domaine au milieu des cannes à sucre, avec un bâtiment principal rappelant beaucoup l’architecture de Gaudi. Il y a là des enchevêtrements de salles, d’espace, un imbroglio de colonnes et de murs qui mènent tous à des scènes. Nous avons d’ailleurs appris que s’y jouait un festival musical tous les ans, regroupant toute la crème de la musique d’Afrique Australe. Le prochain a lieu à la fin Mai, et j’en serais c’est sûr. Une courte vidéo de l’édition 2009 suit (sponsorisée par des marques de préservatifs, 36% des adultes sont atteints au Swaziland… ça fait froid dans le dos)

Take care

Maputo I Love You

J’avais oublié. Volontairement c’est sur. J’avais oublié. Tous ces petits détails qui font du quotidien à Maputo un dépaysement de chaque instant.

La langue d’abord.

Ou devrais je dire les langues. Mais surtout au portugais auquel je pense. Cette langue maternelle que je maîtrisait si mal avant de vivre ici, et que j’ai réussi à améliorer au fil du temps, en l’enrichissant de toutes les onomatopées si caractéristiques du parler mozambicain. On y trouve le xiiiiiii ?! suivi d’un point d’interrogation ou d’exclamation, c’est selon. On pourrait le traduire par ouaaaaah ou énorme. Et que dire du tss-tss, cette abréviation du com licença qui a du prendre quelques décennies avant d’être réduit au simple tss-tss. On l’emploie pour appeler quelqu’un ou attirer son attention, ou tout simplement dans un hypermarché, lorsqu’on demande à la personne a qui on s’adresse de nous laisser passer. Le aannnhh, marque le désaccord, et si je vous mmhhh, j’abonde dans votre sens. Le heiiiii lui, si vous l’entendez un jour, signifie un refus catégorique, avec une touche de « comment as-tu pu penser cela, ou demander cela ». Il y en d’autres, mais ceux là sont les plus utilisés. Le Petit Futé devrait y faire référence dans son guide, car s’il existe plus de 20 parlers du Nord au Sud du Mozambique, ces sonorités sont elles, tout particulièrement universelles dans ce pays.

Outre les onomatopées, le portugais est chanté ici. Sur un rythme langoureux, les consonnes sont arrondies, adoucies, contribuant à donner un air très sympathique à votre interlocuteur. On pourrait dire que le portugais a subi ce qu’on réserve aux fruits qui entrent dans la préparation du smoothie. Le portugais ici, c’est un smoothie de chaque instant, rafraîchissant, vitaminé, ensoleillé. De quoi donner la pêche et la banane à chaque instant.

Les sourires ensuite

Certains disent que ce sont les effets de 20 ans de guerre. De libération d’abord, et intestine ensuite. Je veux bien le croire. Après 20 ans d’horreurs, de malheurs, on peut comprendre que le peuple mozambicain soit aussi souriant, gentil et accueillant. Tous les jours j’en témoigne. Les gens sont d’une accessibilité ici, quel que soit leur niveau social. Toujours prêts pour un brin de discussion, en tout lieu et à toute heure. Taper la discut’ dans la queue de l’hyper, au guichet de la banque, avecle serveur. Des échanges simples qu’on a une certaine tendance à éviter en RP. Et Dieu que ça fait du bien de pouvoir prendre le temps. Les mozambicains en ont fait un art de vivre. Pour travailler avec eux, il faut l’avoir intégré.

Et le sourire, God, le sourire. Je suis tous les jours sur le cul de voir autant de sourires sur les visages d’une population si pauvre, si oubliée sur l’échiquier international, si écartée des richesses nationales. De la grand-mère qui fait la manche au feu près de mon bureau, aux jeunes ados qui déjà, à 12/13 ans passent leurs journées à collecter sur les routes le sable chahuté par les averses tropicales pour en faire des parpaings, au coiffeur de rue, aux tisseurs de palmes qui habillent des sturctures de fer forgé qui deviendront des meubles, aux fillettes qui transportent des litres et des litres d’eau sur leur cou tout frêle, toujours, toujours ce sourire éclatant. Je me demande si, au bout du compte, ils ne sont pas plus heureux que moi, que la plupart d’entre nous.

Dieu que j’aime ces gens.

L’Océan Indien enfin

Scruter l’horizon. Voilà un plaisir que nous citadins, avons très peu souvent l’occasion de savourer. Et pourtant, les sentiments d’espace, de grandeur, de liberté même (inconsciemment surement) que regarder l’Océan Indien me procure m’ont amené à changer mon itinéraire quotidien pour aller au boulot. C’est la Marginal que j’emprunte désormais. Cette avenue de 15km ceinture Maputo et se love sur tout le littoral. L’avenue est belle, ses cocotiers marginalement alignés apportent la un air de vacance tout à fait à propos avant de démarrer la journée. Clara aussi adore ce petit circuit matinal qui contribue à notre qualité de vie ici. Voir au loin les dhows sur la baie de Maputo et se rappeler qu’on mangerait bien des crevettes grillées pour déjeuner, apercevoir des prêtres autoproclamés baptiser leurs ouailles dans les eaux de la baie, se faire tss-tsser par des gamins vendant du barracuda, des noix de cajou, c’est selon. Il est 7h30, le soleil est déjà haut sur les bleus de la Baie, et je pars travailler.

lundi 3 mai 2010

Mia et Parceiro

Internet est enfin dispo a la maison. Pas que l'accès à la toile m'ait vraiment manqué. Mais c'est le passage obligé pour donner des news et en recevoir.

Des news je disais. Eh bien il y en a en pagaille. Mais je commencerais par le fait le plus marquant, l'arrivée de deux nouveaux colocs' dans notre appart' : Mia et Parceiro.

Clara les avait "commandés" avant même qu'on embarque pour Maputo. Elle voulait ses petits chats. Les longues semaines passées à l'hôtel n'ont d'ailleurs fait qu'attiser son envie de petits camarades à poil court.

Un jeudi après-midi, arrêté à une intersection, un gamin comme il en existe des dizaines à Maputo, essaie de me vendre quelque chose. Certains vous tendent desz cigarettes, d'autres des Mont Blanc ou des Rolex, certains essaient les adaptateurs électriques Afrique du Sud/Mozambique. D'autres proposent des bouquets de roses, des packs de bière, des fraises et des concombres.Maputo est le paradis du drive in... Non, là, le gamin tend une cage avec deux perroquets multicolores, probablement des perruches géantes braconnées dans la Réserve Spéciale de Maputo toute proche. Je lui fait mon signe de la tête, puis je me rappelle des boules de poil commandées par Clara. On échange nos numéros, le prix est fixé, dans une semaine, Hello Kitties
...

Mia est une petite femelle très active, mimi comme tout. On l'a appelée comme ça à cause de Paper Planes. Quant à Parceiro, le nom veut dire Compagnon. J'avais déjà entendu ce nom quelque part pour un chat et j'ai adoré. Une petite vidéo où ils chahutent un peu suit.

La suite des news dans la semaine. Je vous parlerais de mon appart, de mon trip au Royaume du Swaziland, des news de la pitchoune and so on..

Take care